Sous l'écorce de bois
Au coeur une étincelle
Un chemin que tu crois
De sève et de merveilles
Parmi les herbes sages
Les ronces prêtes à me griffer
Un serpent sous l'orage
Battements apeurés
J'ai dans mon drap de ciel
Une étoile fumante
Un concert spirituel
Qui chauffe et m'ébouillante
Je découvre l'azur
Eternel bonheur
Comme un cordon très pur
Glissé sur ma douleur
Sorcières à l'encre noire
Surprises déroutantes
Calmées par une histoire
De fées très étonnantes
Carrefour de langues grises
Coïncidence extrême
Sous la pâle Artemis
Fixant son bleu de Brême
Le temps traverse l'or
D'un voile sans sommeil
L'étoile surgit du nord
Dans un chant sans pareil
Je découvre l'azur
Eternel bonheur
Comme un cordon très pur
Glissé sur ma douleur
J'ai sous mon ciel bleu gris
Un épervier sauvage
Allumeur de bougies
A l'odeur de nuages
Au bord de la parcelle
Un parfum mitigé
Odeur de citronelle
Tout près, juste à côté
Ma hanche gauche et lente
Un vase clos à l'oreille
Je dévale la pente
Vers ton âme immortelle
Je découvre l'azur
Eternel bonheur
Comme un cordon très pur
Glissé sur ma douleur
J'ai dans mon drap de ciel
Une étoile fumante
Un concert spirituel
Qui chauffe et m'ébouillante
Tes cils, collier de perles
Où s'alignent les gouttes de mer
Ondulent à tes battements de paupières
Et dans ton doux regard de baleine
A l'âme vibrante, je sais la soeur
Qui dessine et ouvre son coeur
Au partage et la féminité
De ton cri solitaire
Je connais la profondeur
Et tes seins lourds de lait
Pour nos enfants, je les connais aussi.
Ces hommes qui naviguent sur tes eaux
Te perdent un peu plus chaque jour
Et nos antennes oublient la direction
Qui nous échoue à bout de souffle
Aux confins de la vie
Rien n'emplira plus le vide
Laissé derrière leurs traces
Et la raison d'être s'en va
Comme une vague sans lendemain
Baleine ma soeur
J'ai mis en nage
La marche de mon sang
Sans plus attendre
De force et d'attachement
Je te donne.
Tu ne réponds, et le sens
Des mots m'évanouissent
Et j'en perds
Le rêve et finisse la nuit.
Jamais tu ne voudras le fil
Lien de soie qui te rejoint
Si brillant de clair et d'amour ?
Jamais n'est plus un mot
Mais une douleur
Et je maintiens la lueur à mon tour.
Et j'agonise du rien
Qui se veut tout.
Tu me poursuis d'oeil d'huître
Et sa couleur détient
Tu ne sais pas encore
Un trésor de promesse.
C'est moi qui la tiendrai
Et pour cela, je laisse
Faire le temps
Jusqu'à demain...